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L'Ecole à Bliesbruck
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L'enseignement à Bliesbruck
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Les registres paroissiaux de la commune
donne avec précisions la liste des maîtres
d'école en fonction dans le village à
partir de 1715. On ne peut pas affirmer qu’il
y eut une école avant cette date dans la localité.
En
1715 le village quant à lui était encore
en train de panser les plaies infligées par la
Guerre de Trente Ans et les guerres de conquêtes
de Louis XIV.
Après la Guerre de Trente Ans, des colons, venus
d'un peu partout, s'y sont installés et ont entrepris
de lui redonner vie.
Un recensement officiel, ordonné par le Comte
de La Leyen, montre qu'en 1698 le village ne comptait
alors que 203 habitants.
La reconstruction des maisons, la remise en route de
l'agriculture et de l'artisanat rendaient indispensable
la mise en place d'un certain nombre de services publics
comme la mairie, la paroisse et les moulins. Aucune
mention n'y est faite alors d'une école.
La mise en place et le fonctionnement d'une école
dans notre village, surtout après cette période
de troubles, ne fait que souligner davantage, l'importance
que les habitants de l’époque attachaient
à l'enseignement et les sacrifices qu'ils ont
consentis dans la lutte contre l'analphabétisme.
Parmi
les maîtres d’école en fonction dans
la commune citons en 1715 Becker Dominique, probablement
le premier en fonction, Mouth Pierre dans les années
1830 ou encore plus récemment Thiry Fernand dans
les années 1950 |
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L'Ecole des Filles |
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L’école
des filles a-t-elle été créée
à la même époque que l'école
des garçons ? Rien ne nous l’affirme. Dans
les registres paroissiaux de 1730 ont fait état
d'une certaine WALTZ Anne Marie, maîtresse d'école.
Dans la liste des membres de la Confrérie du
Saint Sacrement, créée en 1735, figurent,
Mlles Thines Marie Elisabeth et Thines Anne Elisabeth,
exerçant toutes les deux la profession de maîtresse
d'école. Originaires et domiciliés à
BLIESBRUCK, auraient-elles exercé successivement
dans la localité et ce à plus forte raison
que leur frère Thines Albert y était maître
d’école à la même époque?
Ces indices permettent de présumer que dans les
années 1730 existait déjà une école
de filles dans la commune. Ce n'est pourtant qu'à
partir de 1826 que l’on a pu dresser la liste
complète des Sœurs de la Providence de Saint
André de PELTRE en exercice dans la commune jusqu'en
1876, année à partir de laquelle elles
ont été remplacées par un personnel
laïc.
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Les Conditions de Vie du Maître
d'Ecole |
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Autrefois,
pour devenir maître d'école, il fallait
passer un examen devant une commission épiscopale
qui délivrait au candidat, en cas de réussite,
un certificat d'aptitude à enseigner. Muni de
ce diplôme, le futur maître d'école
était habilité à poser sa candidature
à un poste d'enseignement dans une commune.
Avant la Révolution, l'attribution d'un tel poste
dépendait essentiellement de l'avis du curé
et de l'autorité municipale. Le maître
d’école disposait d’un salaire fixe
payé par la commune et dont le montant dépendait
de la richesse de la commune. Un supplément versé
par la commune au titre du secrétariat de la
mairie. Une contribution versée par les élèves
et dont les plus pauvres était généralement
dispensée. Des indemnités versées
par la paroisse pour différents services. C'est
ainsi qu'autrefois les maître d'école les
fonctions de sacristain, chantre, organiste, sonneur
de cloches, greffier de la Fabrique de l'église.
En plus, il fabriquait les cierges, les hosties et s'occupait
du blanchissage du linge liturgique.
Ces
revenus étaient insuffisants et ne permettaient
pas au maître d'école de subvenir aux besoins
de sa famille. Pour arrondir ses fins de mois, il était
obligé de se livrer à une seconde activité,
essentiellement agricole à la campagne. D'ailleurs
son emploi du temps lui en laissait le loisir. En effet,
pour permettre aux enfants de participer aux travaux
des champs, l'enseignement était dispensé
durant la belle saison, le matin de 6 heures à
9 heures et l'après-midi de 12 heures à
15 heures. Il restait donc au maître d'école
suffisamment de temps pour se consacrer à ses
activités agricoles sur des parcelles que la
commune mettait à sa disposition. Outre ces terres
cultivables, la commune mettait encore à la disposition
du maître d'école un logement de fonction.
Les conditions de vie du maître d'école
d'autrefois n'étaient pas comparables à
celles du des enseignants d'aujourd'hui. S'il ne connaissait
pas la misère des plus défavorisés
de ses compatriotes, il vivait néanmoins dans
un état précaire qui devait être
pour lui source de plusieurs privations.
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Les Ecoles |
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Lors
de la mise en place de l'enseignement dans la commune,
il est fort probable que tous les enfants ne la fréquentaient
pas encore puisque la scolarité n'était
pas encore obligatoire et que beaucoup de parents considéraient
leur enfants comme une main d'oeuvre indispensable à
la bonne marche de l’exploitation familiale. |
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Il
est donc fort possible que le maître d'école
recevait au début les quelques rares élèves,
dont les parents étaient convaincus de l'utilité
de l'enseignement, dans une pièce de son logement,
en attendant que l'accroissement des effectifs rende
nécessaire la construction d'un local approprié.
Selon certain ouvrage la première école
communale, située sur la rive droite de la Blies
à l'ouest de l'ancienne église, date du
temps de Napoléon. Vu l'évolution démographique
entre 1698 et 1819, on peut se demander s'il s'agissait
bien là du premier bâtiment scolaire et
s'il n'existait pas déjà un local distinct
avant cette date ?
Quant à l'école des filles, rien ne permet
de situer le local dans lequel l'enseignement a été
dispensé avant la Révolution. Un décret
royal datant du 16 novembre 1834 autorise la commune
à faire l'acquisition d'une maison ayant appartenu
à la veuve Hensgen et de la transformer en école
des filles.
Cette maison, située en zone inondable et qui
devait servir plus tard de logement pour la sage-femme,
allait être pour la commune source de plaintes
et de tracas pour cause de mauvais état du bâtiment.
A la suite d’un rapport de L’Inspecteur
Académique au Préfet, la municipalité
procéda à des travaux de réparations
à l'école des garçons. Quant à
l'école des filles, vu le problème insoluble
posé par les inondations, la nécessité
d'une nouvelle construction s'imposa et, en 1867, la
commune projeta d'acheter dans ce but une parcelle située
sur la rive gauche.
La commune acheta donc, à côté du
cimetière, une parcelle sur laquelle fut construite
l'école des filles. |
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Le Programme de l'enseignement |
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Autrefois,
le programme se limitait à l'essentiel, à
savoir l'écriture, la lecture, le calcul (les
4 opérations), la religion et plus tard la géographie.
Reste à élucider la question de la langue.
Dans quelle langue l'enseignement était-il alors
dispensé ? En Français ou en Allemand
? La majorité de la population étant d'origine
germanique, l'enseignement se faisait tout naturellement
en Allemand.
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L'enseignement autrefois |
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Rares,
étaient les parents qui voyaient dans l'école,
un moyen d'assurer à leurs enfants un meilleur
avenir. La grande majorité, sans être hostile
à cette nouvelle institution, ne pouvait admettre
qu'elle ait une priorité quelconque sur l'agriculture.
Celle-ci étant la seule garante du pain quotidien,
il fallait que les récoltes soient rentrées
le plus rapidement et dans les meilleures conditions
possibles.
Il est évident que dans un tel contexte, la fréquentation
scolaire ne pouvait être qu'irrégulière.
L’enseignement était dispensé dans
des conditions matérielles précaires,
pénurie du matériel scolaire, un maître
d’école pour plus de 80 élèves
etc. ….
Le recul de l'analphabétisme peut ainsi montrer
l’efficacité croissante de l’enseignement
dans la vie des populations rurale. |
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L'Enseignement
de la Première Guerre Mondiale à nos Jours |
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Après
la Première Guerre Mondiale, le Français
fut instauré comme langue obligatoire pour l'enseignement
de toutes les matières ce qui s'avéra
être un sérieux obstacle tant pour les
maîtres que pour les élèves. |
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Les enseignants d’Alsace Lorraine, habitué
à l'utilisation de la langue allemande et à
qui on imposait des stages d'apprentissage de la langue
française, n’assimilaient celle-ci que
difficilement. Il leur était difficile d'adopter
du jour au lendemain une langue qu'ils n'utilisaient
pas dans la vie courante.
A partir de 1939 avec l’éclatement de la
Seconde Guerre Mondiale, les autorités Allemande
qui occupèrent le village éliminèrent
complètement le français de nos écoles,
au profit de l'allemand.
Après la destruction complète du village,
l'enseignement fut dispensé de 1945 à
1957 dans les ruines de l'école des garçons.
Quant à l'école des filles complètement
détruite, on mit à la disposition des
maîtresses un baraquement, dont une partie abrita,
à partir de 1951, l'école maternelle.
Au
cours de la reconstruction du village, la vie scolaire
fut marquée par le transfert des écoles
de la rive droite sur la rive gauche.
Le nouveau groupe scolaire fut inauguré le 25
septembre 1957 en présence de nombreuses personnalités.
Ce transfert fut considéré comme une entorse
à l’histoire locale du village puisque
les services publics, se trouvaient depuis toujours
sur la rive droite, berceau du village.
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